Iule, le mal aimé bien inoffensif

En général, on n’aime pas voir et surprendre chez soi ces petits animaux aux pattes multiples, se tortillant, se faufilant partout. Il est utile désormais de faire le point et de se raisonner, car ces animaux ont une grande utilité.

L'iule
L'iule

Dans le langage scientifique, notre mille-pattes est en fait un myriapode diplopodes, ce qui veut dire que chaque anneau porte 4 pattes. Son nom : iule.
Les iules ne vivent pas en société comme les fourmis et les abeilles. Ils ne se côtoient jamais sauf pour la reproduction. Ce sont donc de grands solitaires !

Les envahisseurs

Humidité et chaleur nous font ressortir les iules en grand nombre, on se demande souvent d’où ils viennent, car lorsque la chaleur s’installe, plus d’iules. Comme par magie, ils sont repartis dans leur cache sombre et fraîche.

iule plié
iule plié

Que font-ils ?

Ils ont un rôle important. Leur régime alimentaire se compose de feuilles en décomposition et autres éléments organiques comme les fruits. Ils nettoient le sol forestier et font partie de la longue liste des décomposeurs.

Méchants ou pas méchants ?

De 2,5 mm à 20 cm dans les pays chauds, certains iules sont venimeux. Mais n’ayez crainte, nos iules ne sont pas dangereux. Ils sécrètent cependant un liquide orangé pour se protéger de leurs prédateurs. Il s’agit d’une substance répulsive à odeur acide qui peut donner des plaques rouge orangé sur les mains si on est allergique. Ces plaques disparaissent quelques jours plus tard. De plus pour nous faire paniquer, il se roule en spirale pendant quelques secondes. En fait il est plus inquiet que nous. Équipés de deux antennes courtes, ne possédant pas d’yeux, ils grimpent, aidés de leurs pattes fines et blanches.

La croissance des iules

À chaque mue, l’iule s’allonge d’un anneau. Chaque anneau porte 2 paires de pattes, il gagne 4 pattes donc plus il est vieux, plus il a de pattes.

Ce petit diplopode au comportement débonnaire à plus d’un tour dans son sac pour nous faire frémir. Mais soyez tranquille, il veille sur le bon état de notre sol forestier comme tant d’autres.

Par Martine Galindo