Lorsqu'on a le corps hérissé d'épines coriaces, il n'est pas évident d'envisager une vie de couple. Monsieur Chrysomèle porte-épines (Dicladispa testacea) en sait quelque chose ! Vous trouverez ces insectes exclusivement sur les Cistes où ils passent leurs vies.
Photo mise en ligne le 1/8/2021
Cette semaine les nouvelles floraisons étant difficile à trouver dans le Midi, faisons un tour près des berges et des canaux. C'est ici que se rencontre une plante qui a la super côte auprès des pollinisateurs et ce succès est familial. Le Dorycnium dressé (Lotus rectus) appartient à la famille des Fabacées et il se reconnait facilement à ses feuilles velues composées de 3 folioles et deux grandes stipules près de la tige. Les fleurs, petites, se regroupent à la manière de celles des trèfles.
Photo mise en ligne le 5/8/2021
Scène de chasse devant un creux d'arbre occupé par des abeilles domestiques. Avec un vol stationnaire, positionné devant l'entrée, le frelon asiatique tente de capturer une abeille en interceptant sa trajectoire. Les essais sont nombreux, les échecs aussi, puis, finalement, une abeille sera capturée et entrainée au sol avec le frelon pour la préparer à son voyage vers le nid du chasseur.
Photo mise en ligne le 9/8/2021
À la saison où les cigales chantent à tue-tête, un arbuste libère gaiement ses graines, ouvrant brutalement ses gousses, au soleil, en enroulant en spirale leurs parois porteuses de semences. Cet arbuste est le Spartier (Spartium junceum), communément et faussement appelé Genêt à cause de ses fleurs jaunes. Approchez-vous, vous entendrez peut-être les cliquetis libérateurs.
Photo mise en ligne le 13/8/2021
Pas facile de butiner par temps de mistral, mais un abri ensoleillé est toujours apprécié des abeilles sauvages mâles à qui les nids sont interdits. Ce mâle. Halicte de la scabieuse (Halictus scabiosae) se repose en attendant l'accalmie.
Photo mise en ligne le 17/8/2021
La taille ne me permettra pas de lui donner un nom, mais voici un autre visiteur des fleurs de Calament. Pas de trompe comme les Bombyles, mais assez petit pour entrer dans la corolle. Ce sont ces abeilles sauvages miniatures qui assureront la pollinisation et donc la production des fruits.
Photo mise en ligne le 22/8/2021
Des fleurs roses, des feuilles à trois folioles comme les trèfles, couvertes de poils glanduleux et, surtout, des tiges portant des épines droites : voici la Bugrane épineuse (Ononis spinosa). Nous allons la suivre dans les jours qui viennent pour découvrir ses visiteurs au bord d'un canal.
Photo mise en ligne le 25/8/2021
Pour entrer pondre dans un nid de Frelon, mieux vaut avoir une tenue adéquate. C'est parfait pour la Volucelle zonée (Volucella zonaria) dont la taille et les couleurs lui permettent pour pénétrer sans soucis chez les Frelons Européen et peut être même les asiatiques.
Photo mise en ligne le 29/8/2021
Allons faire un tour chez les Pistachiers térébinthe. Vous remarquerez sans doute sur certains arbustes des malformations au niveau des feuilles, des excroissances en forme de bourses ou des petites cornes. À cette époque de l'année, leur taille est encore réduite, mais il n'empêche que si elles sont là c'est que de petits habitants s'y abritent. Le côté génial est que ce ne sont pas les insectes qui fabriquent les abris, mais l'arbuste lui-même en faisant une sorte d'allergie à leur présence. Ce sont des galles, et celles-ci sont provoquées ici par des pucerons. L'ouverture des galles dévoile la présence d'êtres vivants ne mesurant pas plus d'un millimètre, pour les plus grands, et tous de couleur orange quelle que soit la galle. Pourtant il s'agit de quatre espèces distinctes que la maturité fera se dissocier : Baizongia pistaciae pour les cornes, Forda formicaria pour celle en forme d'oreille, Forda marginata dans les replis boursouflés des feuilles et enfin Geoica utricularia à l'intérieur des bourses. Pour être complet, il ne manque que Paracletus cimiciformis dont les galles sont en forme de repli des feuilles, non boursouflés et qui restent verts.
Photo mise en ligne le 1/8/2022
Lorsque tout se passe comme prévu, une petite chenille ornée de lignes orange et de pointes courtement velues se transforme en chrysalide puis en papillon Mélitée orangée (Melitaea didyma). Il faut pour cela qu'une autre Mélitée ait déposé un œuf et que beaucoup de feuilles de plantain soient croquées.
Photo mise en ligne le 5/8/2022
Le chasseur impatient. Celui-ci a été trop gourmand, peut être lassé par ses heures passées à voler face à l'entrée de la colonie d'abeilles sans réussir à en capturer une. Il a tenté de se servir à la source, en capturant un insecte directement sur l'arbre. La suite lui a été fatale et le chasseur ambitieux est devenu le chassé.
Photo mise en ligne le 9/8/2022
Au pays extraordinaire de la menthe - jour 3 : l'extraterrestre Macrosiagon ferrugineum. Aujourd'hui je vous présente un nouveau coléoptère d'une famille également nouvelle, celle des Rhipiphoridés, qui est caractérisée notamment par le port d'antennes pectinées et par des élytres plus courts que les ailes. Cet insecte étrange, par ses couleurs et par la forme des différentes parties de son corps, n'est pas en simple pause repas sur la menthe ; la femelle vient en effet sur la plante pour y pondre afin qu'un cycle de vie original soit lancé. La première étape de ce cycle correspond à la naissance de minuscules larves, mobiles, appelées triongulins en raison de la présence à bout de leurs pattes de trois ongles. Chaque larve attend sur la fleur de rejoindre une nouvelle destination, celle du nid d'une guêpe solitaire (Eumènes). Dès qu'une guêpe passe, le triongulin s'accroche à ses poils avec ses mandibules et part avec elle jusqu'à son nid. Une fois la destination atteinte, direction une larve d'Eumène pour entrer dans son corps et la parasiter. Après quelques repas de sang (hémolymphe), le triongulin dodu sort du corps de son hôte et se transforme en une nouvelle larve ressemblant à un ver. La suite de la vie larvaire se déroule d'abord sur la larve de guêpe, pour finir par la dévorer. La larve du coléoptère va ensuite fermer la cellule qui l'abritait et s'enfermer, elle-même, dans un cocon pour s'y nymphoser. L'adulte qui en sort quitte enfin le nid pour s'accoupler à l'extérieur et le cycle recommence.
Photo mise en ligne le 13/8/2022
Amours d'Iules. Chez les mille-pattes, les mâles disparaissent peu de temps après la période de reproduction et sont donc des raretés le reste du temps. La pluie le dimanche a fait sortir les Iules et les mâles matures ont pu rencontrer les femelles pour s'accoupler. Ici un accouplement avec la femelle à gauche, saisie par le mâle à droite. Chez les Iules, les organes génitaux sont situés côté tête, et la partie claire élargie en triangle entre deux anneaux noirs correspond à ceux du mâle qui entrent en contact avec ceux de la femelle, situés encore plus près de la tête.
Photo mise en ligne le 17/8/2022
Surprise du jour. Ce n'est pas parce que l'on observe les insectes se trouvant sur une plante que ceux-ci sont forcément liés à elle. J'en ai le parfait exemple aujourd'hui avec cette jolie petite chrysomèle. Son nom est Criocère à douze points (Crioceris duodecimpunctata) et, après vérification, le compte est bon. Cet insecte est lié aux Asperges sauvages (Asparagus acutifolius) au détriment desquelles ils se développent. La suite sera donc de fouiller les Asparagus à leur recherche, un jour sans vent.
Photo mise en ligne le 21/8/2022
Le Pois de senteur du Midi. Ses fleurs ressemblent comme deux gouttes d'eau à celles du Pois de senteur à la différence près que ses feuilles sont étroites. Voici sa variété méditerranéenne. Pour le nom latin on arrive à Lathyrus latifolius var. ensifolius ce qui se traduit par Gesse à larges feuilles en épée ce qui n'a rien à voir avec la réalité alors j'ose la rebaptiser le Pois de senteur du Midi.
Photo mise en ligne le 26/8/2022
Par les temps qui courent, avoir près de sa fourmilière une source de nectar intarissable est une aubaine. Dans un coin de colline, ce Buplèvre arbustif (Bupleurum fruticosum) offre, au sommet de ses tiges, la boisson et la grande Fourmi ensanglantée (Camponotus cruentatus) assure le transport involontaire des quelques grains de pollen disponibles.
Photo mise en ligne le 30/8/2022
Elle se cachait sous une feuille, mais son ombre à contre-jour m'a tout de suite fait penser à une larve de punaise carnivore. Si elle en est bien une, l'adulte reste pour moi un inconnu à rechercher. La Punaise assassine (Zelus renardii) est une espèce volontairement introduite à des fins de lutte biologique. Saura-t-on contrôler sa population ? Affaire à suivre au pays des apprentis sorciers. en savoir plus
Photo mise en ligne le 12/8/2023
Beauté d'été. Vous la rencontrerez dans les Alpes ou les Pyrénées dans les prairies marécageuses en compagnie de la Grassette commune ou de la Swertie vivace, voici la Parnassie des marais sans doute une des plus belles fleurs de notre flore si on prend le temps de l'observer de près.
Photo mise en ligne le 4/8/2020
Les dessous de la Fougère mâle. Les fougères cachent bien leur jeu, sous leurs frondes (feuilles) elles portent tout l'équipement utile à leur future reproduction. Pour elles, pas de fleurs ni de graines, les paquets gris sont des écailles qui cachent des sacs de spores, les sporanges. Lorsque les sporanges libèrent leurs spores, celles-ci partent faire pousser un petit organe transitoire, une "mini-feuille" aplatie, le prothalle qui portera le nécessaire à fécondation, gamètes femelles accrochés en dessous et gamètes mâles prêts à les rejoindre dans une fécondation aquatique. Si tout se passe bien, le prothalle fera ensuite pousser un nouveau pied de fougère. Finalement la fougère mâle n'est ni mâle ni femelle et son prothalle sera les deux .
Photo mise en ligne le 8/8/2020
La pièce manquante. Les connaissances peuvent s'acquérir dans les livres, mais les rencontres avec les animaux dans la nature restent un hasard. On peut forcer un peu sa chance en cherchant dans le milieu censé correspondre à une espèce, mais le résultat reste souvent aléatoire. Les Mutilles sont des hyménoptères ressemblants à des fourmis colorées qui croisent parfois mon chemin et se réfugient rapidement sous une pierre ou tout autre abri. Équipée d'un dard, l'erreur est de vouloir en capturer une à la main comme des fourmis. Les Mutilles d'Europe pondent leurs œufs dans les nids de bourdons et leurs larves se nourrissent ensuite de celles de leurs hôtes. Après une vingtaine de rencontres de femelles aptères, un mâle s'est enfin présentée à mon objectif. L'air de famille est évident, mêmes motifs, mais plus grande taille, des ailes et de plus longues antennes.
Photo mise en ligne le 12/8/2020
La rescapée. Seconde de la série des insectes à pattes spécialisées dans la chasse voici la Mantispe. Un insecte de la famille des fourmilions avec des pattes ravisseuses ressemblant beaucoup à celle d'une mante religieuse. Enfin, plutôt une patte, car l'autre a eu comme le reste du corps un gros choc. Pour faire court, cette mantispe a réussi à capturer une guêpe, mais un frelon (européen) s'est attaqué à elle pour finalement lui prendre sa proie. Dans le combat, il y a eu pas mal de dégâts. Sa chance fut que pour la séance photo j'ai éloigné l'insecte du lieu de l'attaque ce qui lui a permis d'échapper à la deuxième expédition du frelon qui ne l'a pas retrouvée.
Photo mise en ligne le 16/8/2020
Un parfum d'anis caché dans ses feuilles découpées en fines lanières et des fleurs jaunes regroupées en ombelles, le Fenouil est en fleur.
Photo mise en ligne le 24/8/2020
La patience du Buplèvre arbustif. Boudées par les pollinisateurs au début de la floraison lorsque la concurrence était rude, les fleurs du Buplèvre arbustif attirent aujourd'hui bien plus de visiteurs dans cette période de disette floristique. Tout vient à point à qui sait attendre.
Photo mise en ligne le 28/8/2020
La vie du talus - partie 1. Suivre leurs allers-retours entre le talus et une destination inconnue est passionnant. C'est avec une facilité étonnante que les Cerceris des sables (Cerceris arenaria) femelles enchainent les navettes. Le retour est toujours le même, chargé d'une nouvelle prise qui alourdit le vol et gêne l'atterrissage. Un charançon, toujours de la même espèce, celle que mes nombreuses explorations photographiques n'ont jamais trouvée, s'en est presque rageant. Le talus est jonché de corps d'insectes abandonné ? Perdus à l'arrivée ? Ou peut être sorti de terrier après avoir été mal anesthésié. J'en ai vu quelques-uns ainsi agonisants près des entrées de terrier.
Photo mise en ligne le 2/8/2021
Lui aussi, à défaut de trouver un terrain frais, se rencontrera au bord des canaux. Le Cirse des champs (Cirsium arvense) possède des capitules faisant penser aux centaurées (Centaurea) avec des feuilles très piquantes. La couleur rose des fleurs permet de le distinguer facilement des autres plantes de son genre.
Photo mise en ligne le 6/8/2021
La ponte de l'Empuse. La taille de l'animal ne suit pas toujours celle de la ponte. Chez l'Empuse pennée, les enveloppes protégeant les œufs, nommées oothèques, sont bien moins visibles que celles des Mantes religieuses. Le fil terminant l'ouvrage est, lui, caractéristique. La longueur de celle-ci était d'environ 15 mm, bien loin des oothèques ovoïdes de leurs cousines.
Photo mise en ligne le 10/8/2021
Sa majesté la libellule, plus précisément le Sympétrum rouge sang (Sympetrum sanguineum) femelle, peut chasser loin de sa terre de naissance, mais elle saura la retrouver pour y déposer sa ponte.
Photo mise en ligne le 14/8/2021
Deux belles blanches aux yeux orange seront le menu d'aujourd'hui en attendant que le vent se calme et que les massifs forestiers fassent leur réouverture. Rencontrées sur une Ronce dans une zone où elles pullulaient les Cicadelles pruineuses (Metcalfa pruinosa) font partie de la longue liste des espèces invasives venues d'autres continents. Pour une fois, ce n'est pas d'Asie, mais d'Amérique qu’elles sont originaires et comme d'habitude elles ne connaissent aucun prédateur chez nous. Le seul espoir actuel consiste à introduire un nouvel insecte américain, Neodryinus typhlocybae, une petite guêpe parasite pour contenir son invasion. Mais cela se fait-il réellement sans impact ? La réponse dans quelques années.
Photo mise en ligne le 18/8/2021