Dans la nature en décembre
Vous retrouverez dans cette rubrique toutes les photos postées au fil des semaines et des années sur la page Facebook du site. Postées régulièrement, ces images montrent des moments de nature saisis par l'objectif.
Il se déplaçait sur un Chêne blanc inspectant le feuillage à la recherche d'insectes à se mettre sous le bec. Lesquels pouvait-il trouver là-haut alors que sur mon chemin j'avais tant de mal à trouver la moindre mouche ? La recherche de ce jeune Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) semblait fructueuse à en voir son agitation et les nombreux coups de bec qu'il donnait aussi bien sur les rameaux que sous le feuillage de son arbre. Pas évident de fixer l'instant, mais heureusement, le soleil était là pour offrir un peu de lumière.
Photo mise en ligne le 3/12/2021
Au pays des feuilles, être immobile ne veut pas dire être impuissant. Face aux herbivores on sait très bien se défendre des croqueurs en tout genre. Durcies, piquantes ou toxiques, elles ont plus d'un tour dans leur limbe pour faire face à des agresseurs qui ont su s'adapter. Dans ce royaume, l'ortie a inventé l'armée d'aiguillons chargés de toxines.
Photo mise en ligne le 8/12/2021
Décidément, ce mois de décembre rend la vie dure aux photographes de nature. Quand le vent violent s'associe aux basses températures, il devient difficile de trouver des sujets qui bougent. Alors on fait un tour du côté de ceux que l'on héberge et nourrit depuis quelque temps. La chenille du Moro-Sphinx, mangeuse de Gaillets est devenue une chrysalide qui attend les jours meilleurs.
Photo mise en ligne le 12/12/2021
Ce sont des bourgeons faciles à reconnaitre, globuleux avec des écailles orange et rouges bordées de noir. Ils sont associés à cette époque de l'année aux dernières folioles à l'extrémité de ce qu'il reste de feuille. Vous trouverez aussi d'anciennes galles en forme de cornes dressées ou encore quelques baies rouges. Le Pistachier térébinthe Pistacia terebinthus vous attend dans les garrigues.
Photo mise en ligne le 16/12/2021
Les cochenilles sont des insectes assez spéciaux. Celle-ci est une femelle Cochenille australienne (Icerya purchasi) que l'on reconnait à son corps qui semble porter un pull de Noël côtelé trop grand pour sa taille. Elle a élu domicile sur un Ajonc de Provence (Ulex parviflorus) et s'est apparemment blessée avec un des piquants. On voit par sa blessure qu'elle est pleine de larves, des petits qu'elle abritera dans son corps qui servira d'enveloppe protectrice jusqu'à sa mort.
Photo mise en ligne le 20/12/2021
Case 23 : Une petite punaise de 6 mm environ. Le corps large et la tête allongée. Ce qui se remarque ce sont ses rondeurs, ses deux zones claires (sur les bords du thorax) et sa ponctuation foncée très dense. Enfin ses ailes sont, elles aussi, tachées. C'est une Sciocoris pour sa forme générale et Sciocoris sideritidis pour l'ensemble des caractères. Elle se pose pendant l'hiver à l'abri avant de reprendre son cycle en piquant les herbes.
Photo mise en ligne le 23/12/2021
Aujourd'hui je partage une nouvelle découverte. Je pensais que les lichens étaient soit sur les rochers soit sur les écorces (de tronc ou de tiges) et bien non ! Certaines espèces en plus de ces supports possèdent des formes dites foliicoles qui se développent sur les feuilles. Cette feuille de buis porte par exemple une Physcie grimpante (Physcia adscendens) qui semble comme cousue à sa surface.
Photo mise en ligne le 28/12/2021
Jour de gel et de dégel pour la garrigue. Les premiers rayons du soleil déclenchent la fonte des cristaux gelés qui s'unissent en une goutte allongée sur la feuille de Romarin. Les jours difficiles sont arrivés pour la flore et la faune, mais dans le Midi ils seront probablement courts et peu intenses.
Photo mise en ligne le 2/12/2022
Préparatifs pour printemps précoce, jour 2 : la Barlie de Robert (Himantoglossum robertianum). Celle-ci accompagnera la floraison des Amandiers et c'est à partir de son bulbe que sa rosette de feuilles fera lentement son apparition avant que ne se dresse sa grande grappe fleurie. Ce sera alors l'époque des abeilles nouvelles et des sorties de bourdons.
Photo mise en ligne le 24/12/2022
Dentelle d'automne. C'est le petit miracle que nous réserve la litière. Cette feuille a échappé sa vie entière aux mandibules des herbivores. Une fois détachée de l'arbre elle fut ignorée des vers de terre, cloportes et autres mille-pattes et c'est le travail des bactéries et champignons qui l'a finalement transformée en dentelle. Il ne restait plus qu'à éviter les piétinements d'une classe de maternelles et tomber sur un petit élève délicat qui me l'offrit.
Photo mise en ligne le 1/12/2019
A découvert. Entre la chute des feuilles et une recherche de nourriture qui s'accroit pour mieux préparer les mauvais jours imminents, les oiseaux se font plus visibles. Ce pinson des arbres accepte de poser quelques instants avant de reprendre ses recherches.
Photo mise en ligne le 5/12/2019
Du vert au brun En automne il n'y a pas que les feuilles qui changent de couleur. Les punaises vertes deviennent marron, une parure adaptée à leur habitat d'hiver, les écorces. La Punaise verte ponctuée (>em>Nezara viridula), espèce exotique, conserve ses ailes claires et surtout ses trois points blancs caractéristiques.
Photo mise en ligne le 9/12/2019
Discrètes présences Nées au cours de l'été, de nombreuses jeunes araignées sont toujours actives autour de nous. Très difficiles à voir en raison de leur taille elles laissent les fils de soie de leurs passages comme unique indice.
Photo mise en ligne le 13/12/2019
Parfum coco. Elles sont là, prêtes à nous offrir leur agréable parfum de noix de coco comme pour se faire pardonner de leurs innombrables piquants qui rendent impraticables de larges zones de garrigues. Les fleurs de l'Ajonc de Provence, Argelas, Argeras seront présentes jusqu'à la fin de l'hiver. Une vague jaune en attendant le printemps.
Photo mise en ligne le 15/12/2019
Floraison non-stop. Du printemps â l'été puis de la fin de l'été jusqu'aux jours les froids, le soucis des champs étale sa floraison presque sans interruption. Encore un membre des Astéracée facile à distinguer par ses fruits courbés ornés de bosses et sans aigrettes.
Photo mise en ligne le 21/12/2019
Réveil difficile. À la recherche de décomposeurs, ce gloméris débusqué a du mal à se réveiller. Il finira par s'enrouler en boule et restera ainsi durant la séance photo.
Photo mise en ligne le 26/12/2019
Après la chute. Feuille après feuille, jour après jour, la lumière hivernale fait son grand retour dans le sous-bois des forêts caducifoliées. Le moment attendu par la Petite Pervenche (Vinca minor) pour sortir ses nouvelles fleurs.
Photo mise en ligne le 30/12/2019
Le sac isotherme de l'argiope. Fixé au milieu des tiges piquantes de l'Ajonc, le cocon de l'argiope frelon a protégé les œufs du froid et des prédateurs. Plus que quelques semaines d'attente avant de délivrer ses arachnides nouveau-nés.
Photo mise en ligne le 1/12/2019
La dernière et puis la chute. Les Pistachiers térébinthe portent, juste avant d'être dénudés, l'ultime foliole terminale (elle porte alors doublement bien son nom) au bout d'un long pétiole. C'est alors que l'arbuste est un piège pour ceux qui ne le connaissent pas, devenant indéterminables avec sa fausse feuille entière.
Photo mise en ligne le 5/12/2020
Le mystère de l'oothèque. Il existe encore beaucoup de mystères dans la Nature que je découvre chaque jour, des questions sans réelles réponses. Une de ces interrogations concerne la ponte de certaines oothèques de mante religieuse que l'on retrouve comme pour celle-ci sous une pierre nettement enfoncée dans la terre. Comment la femelle mante a-t-elle réussi à dissimuler sa descendance ici ? Mystère. Si vous avez la solution, je veux bien la connaître. Il existe encore beaucoup de mystères dans la Nature que je découvre chaque jour, des questions sans réelles réponses. Une de ces interrogations concerne la ponte de certaines oothèques de mante religieuse que l'on retrouve comme pour celle-ci sous une pierre nettement enfoncée dans la terre. Comment la femelle mante a-t-elle réussi à dissimuler sa descendance ici ? Mystère. Si vous avez la solution je veux bien la connaître.
Photo mise en ligne le 9/12/2020
Le virage hivernal. La garrigue n'est jamais en pause. Lorsque le romarin tire sa dernière révérence, les collines s'éclairent progressivement de jaune, couleur qui sera la dominante florale hivernale. Les buissons à l'origine de cette teinte appartiennent à la famille des Fabacées et on les appelle, souvent à tort, des genêts. Selon la colline et son exposition, ces "genets" seront en fait des Coronilles à branche de jonc, des Cytises ou comme ici le très piquant Ajonc de Provence.
Photo mise en ligne le 13/12/2020
Encore une petite jaune, discrète, car sa floraison s'achève en théorie en septembre. Quatre pétales, comme la Diplotaxe et également six étamines dont deux plus courtes, typique de la famille des Brassicacées. La Lunetière lisse (Biscutella laevigata) se rencontre dans les pelouses sauvages.
Photo mise en ligne le 17/12/2020
Pour l'amandier, la pause sera de courte durée. D'ici un mois, dans les endroits les mieux exposés, les bourgeons amorceront un débourrement qui aboutira à la première floraison parmi les arbres du Midi. En attendant, les amandiers se reposent et les amandes rejoignent les figues séchées sur les tables de Noël.
Photo mise en ligne le 21/12/2020
Les araignées-crabes se reconnaissent facilement à leurs deux premières paires de pattes longues, dirigées vers l'avant, qui leur donne cette allure typique. Il existe deux familles correspondant à ces caractères, la première est celle des Thomisidés, très commune avec les Thomises colorés qui chassent dans les fleurs à la bonne saison. Dans cette famille les deux paires de pattes avant sont nettement différentes des autres et de longueurs semblables. Ce n'est pas le cas du Philodrome tigré (Philodromus margaritatus) dont la seconde paire de pattes est plus longue, une caractéristique de la famille des Philodromidés, la seconde des Araignées-crabes.
Photo mise en ligne le 24/12/2020
Exposition favorable, températures encore clémentes, quelques boutons de fleurs d'une Viorne-tin (Viburnum tinus) tentent l'aventure avec un bon mois d'avance. Elles pourront compter sur de courageuses abeilles pour leur pollinisation.
Photo mise en ligne le 29/12/2020
L'urgence de pondre. Pluie, vent, températures basses, il reste encore quelques retardataires à la recherche d'un lieu de ponte. Pour la femelle papillon, la connaissance et la découverte de la plante hôte qui nourrira ses chenilles, suffisent à sauver son cycle de vie. Pour cet Ichneumon la difficulté est bien plus grande. Le long du tronc, la femelle doit scruter, détecter la moindre vibration à l'intérieur de l'arbre, signe de la présence de larves xylophages. L'insecte progresse, monte, redescend et terminera son auscultation par un forage profond jusqu'à l'endroit où se trouve le futur repas de ses larves.
Photo mise en ligne le 5/12/2021
Au pays des feuilles, on sait se préparer au renouveau printanier, recycler ses composantes essentielles et garder dans ses organes jetables les déchets qu'une année de vie a produit.
Photo mise en ligne le 9/12/2021
Le Peuplier blanc (Populus alba) est un arbre à l'écorce originale. Dans sa jeunesse, elle est grise, lisse, puis elle se crevasse de losanges répartis aléatoirement. Avec un peu d'imagination, les lignes de point se transforment en collier alors d'autres forment un cœur, le médaillon du collier sur cette photo.
Photo mise en ligne le 13/12/2021
Les Chênes blancs perdent lentement leurs feuilles, mais laissent déjà entrer assez de lumière pour découvrir les mangeurs de bourgeons. Ici une mésange bleue ( Cyanistes caeruleus) surprise en pleine recherche d'un repas.
Photo mise en ligne le 17/12/2021
L'hiver dans le Midi donne des températures matinales négatives, mais si le vent n'est pas de la partie, les 17 degrés peuvent adoucir les après-midis. Dans ces conditions, la Tarente de Maurétanie (Tarentola mauritanica) passe la nuit et les heures froides sous les écorces des arbres et en sort quand cela est possible pour profiter de la chaleur du soleil en restant immobile, le dos tourné vers ses rayons.
Photo mise en ligne le 26/12/2021