Dans la nature en octobre
Vous retrouverez dans cette rubrique toutes les photos postées au fil des semaines et des années sur la page Facebook du site. Postées régulièrement, ces images montrent des moments de nature saisis par l'objectif.
Le temps des momies. Si vous explorez les herbes à la recherche de bestioles, vous tomberez peut-être sur des criquets ou des sauterelles immobiles, accrochés sur une tige. Leur corps perd peu à peu sa coloration, mais ils restent bien en place. L'explication se trouve dans l'infection de l'insecte lorsqu'il était jeune par un champignon nommé Entomophaga grylli. Ce dernier entre dans le corps et s'y développe sans être perturbé par les défenses immunitaires. Le criquet ou la sauterelle finit par mourir après s'être immobilisé sur une tige, c'est la "maladie des sommets". La hauteur permet aux spores du champignon de mieux se disperser avec le vent et, une fois le cadavre au sol les restantes vont hiverner dans le sol.
Photo mise en ligne le 4/10/2021
Ce sont un peu les Tournesols de substitution lorsque les vrais sont absents. Grands capitules jaunes et feuilles allongées dressées. Ceux-là vivent dans les champs et lorsque la pluie est suivie de beaux jours, il n'est pas rare de voir un ou deux pieds offrir une floraison hors-saison. Pas de confusion possible avec leurs cousins cultivés aux fleurs violettes, mais il semblerait que ce parent ait aussi quelques saveurs à nous offrir sous la forme de boutons floraux.
Photo mise en ligne le 8/10/2021
Le petit nouveau. Le confinement et ma longue période de "liberté" dans un rayon de quelques kilomètres m'avaient permis il y a plus d'un an de répéter les repérages et photos au bord d'une rivière sur un tout petit secteur. C'est dans cette zone que furent pris les Agrions et autres Libellules ajoutées au guide du site. La reprise en septembre-octobre 2020 avait stoppé mes visites hebdomadaires et j'avais alors raté le Sympetrum rayé (Sympetrum striolatum ). Ce rendez-vous manqué est à présent rattrapé. Remarquez les deux bandes jaunes surlignées de noir sur le côté du thorax de l'animal, elles sont caractéristiques.
Photo mise en ligne le 15/10/2021
Celle-ci porte vraiment bien son nom avec un abdomen bicolore orné de motifs en quinconce. La Mouche à damier (Sarcophaga carnaria) aime la viande avariée, mais ne dit pas non à un bol (cupule) de sève sur un chêne piqué de pucerons.
Photo mise en ligne le 19/10/2021
Allez, on commence le week-end avec une famille de plantes délaissée dans cette page, les Poacées (graminées) et une espèce de reconnaissance aisée. L'épi du Paspalum dilaté ( Paspalum dilatatum) ressemble à une tresse, en voici un vu de côté. On y découvre des étamines pendantes aux sacs polliniques en forme d'osselets (ou de papillons) et les pistils plumeux rouges prêts à réceptionner le pollen.
Photo mise en ligne le 23/10/2021
Encore une fleur venue d'ailleurs qui prend lentement sa place dans la nature. Le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens ) serait venu chez nous au XIXe siècle sous forme de graines dans une cargaison de laine. Il s'est depuis répandu en Europe, lentement mais surement, en profitant des hommes et de leurs nombreux mouvements.
Photo mise en ligne le 28/10/2021
Une oreille sous le coude. On se représente souvent les insectes à notre image. Une tête avec deux yeux, deux oreilles, un nez et une bouche. La réalité est très différente. Ce Phanéroptère méridional (Phaneroptera nana) comme toutes les sauterelles n'a pas de nez, mais il sent par ses antennes. Pour écouter, il possède des orifices situés sur les pattes, une oreille sous chaque coude particulièrement visible chez cette espèce.
Photo mise en ligne le 31/10/2021
La Spiranthe d'automne (Spiranthes spiralis) est une orchidée aussi élégante que discrète. D'abord par sa saison de floraison, au moment où on ne l'attend pas. Ensuite parce que c'est au beau milieu des herbes qu'elle s'installe. Celle-ci, c'est une abeille qui m'a menée à elle et en suivant l'insecte j'ai pu découvrir qu'il y avait autour de moi des dizaines de spirales fleuries dressées comme celle-ci.
Photo mise en ligne le 6/10/2022
Lieu de ponte pour les Piérides, source de nourriture pour leurs chenilles et de récoltes pour les pollinisateurs, la Diplotaxe fausse Roquette (Diplotaxis erucoides) fait son grand retour dans les champs en friche. Le mois prochain, un nouvel article la mettra à l'honneur et permettra de découvrir de plus près ses fleurs.
Photo mise en ligne le 12/10/2022
Alors que les hautes ombelles des Carottes sauvages et des Fenouils en sont à la fin de leur floraison, dans les garrigues et les pelouses, la relève d'automne est assurée par une plante aux feuilles découpées en lanières et aux nombreuses fleurs blanches ou rosées. Ses ombelles ne se dressent pas verticalement comme ses cousines estivales, mais partent un peu dans tous les sens pour lui donner une allure plus ramassée, qui lui a valu son nom de Fenouil tortu (tordu). Malgré ses nombreuses fleurs bien visibles, le Séséli tortueux (Seseli tortuosum) ne semble pas avoir le succès de la Carotte et du Fenouil, seules les mouches et quelques punaises s'y attardent.
Photo mise en ligne le 16/10/2022
Après la tentative réussie de récupération des Noix de galle qui s'est soldée par la sortie des insectes ailés de la sphère (et la petite photo qui en découle de l'hyménoptère Andricus Kollari en haut à droite). Cette année, l'essai portera sur les galles en forme de lentilles du dessous des feuilles de Chêne blanc provoquées par une espèce proche de la précédente : Neuroterus quercusbaccarum dans sa génération asexuée. Cette fois-ci il faudra être patient, car la sortie n'est prévue qu'à partir de mars 2022 ! Histoire à suivre.
Photo mise en ligne le 20/10/2022
J'ai rarement vu autant de Piérides qu'en ce mois d'octobre. Aujourd'hui, alors que je prenais en photos les fleurs de la Diplotaxe fausse roquette (Diplotaxis erucoides) sur ma terrasse en vue d'une prochaine série de dessins, j'ai eu la visite surprise d'une femelle Piéride. Celle-ci n'a pas hésité à venir déposer quelques œufs sur les 3 feuilles des tiges coupées que j'avais conservées avec un verre d'eau. Je vous avais déjà montré un œuf pris en photo à l'extérieur, en voici donc un autre sous la binoculaire. Vous remarquerez à la base le liquide visqueux qui permet de coller la ponte bien droite en une fraction de seconde.
Photo mise en ligne le 24/10/2022
Ils s'appellent Villa brunnea, ressemblent à de grosses mouches, mais sont doués pour le vol stationnaire comme les autres membres de la famille des Bombyles (Bombyliidés). Si de nombreuses espèces se reconnaissent facilement avec leur longue trompe orientée vers l'avant, ce n'est pas le cas des Villas et ce n'est pas la seule différence. Chez les Bombyles (genre Bombylius), les femelles profitent d'un repérage au-dessus des nids d'abeilles sauvages, pour semer à la volée des œufs gluants. Introduits lors du rebouchage du nid, les œufs étrangers finiront par ruiner la ponte et la récolte de l'abeille. Les Villas quant à eux se sont spécialisés pour les papillons de nuit et leurs larves vont partir à la recherche de chenilles et de chrysalides cachées dans le sol. Villa brunnea est l'espèce qui sabote le cycle de vie des chenilles processionnaires du pin en partant à la recherche des lieux d'enfouissage. Sa descendance va ensuite parasiter les chrysalides cachées qui ne deviendront jamais des papillons.
Photo mise en ligne le 28/10/2022
Portrait d'un tueur d'abeilles : le Frelon Asiatique (Vespa velutina) en savoir plus
Photo mise en ligne le 28/10/2023
En ce début d'automne, les inules visqueuses Dittrichia viscosa démarrent leur floraison et vont alimenter en nectar et pollen de nombreux pollinisateurs. Elles seront également le terrain de chasse de petits carnivores.
Photo mise en ligne le 2/10/2019
Homochromie : Identité de couleur, d'aspect entre un animal et le milieu où il vit. Avec ses nuances de gris, le Silène Brintesia circe se pose habituellement contre les écorces d'arbres où il devient presque invisible. À la sortie du bois, un reste de capitule de chardon fait également un support efficace.
Photo mise en ligne le 6/10/2019
La salsepareille côté fleur mâle. Sa mission : attirer les pollinisateurs pour leur confier un maximum de pollen. Ses atouts : des fleurs riches en nectar parfumé regroupées en grappes et 6 étamines prêtes à tout donner.
Photo mise en ligne le 10/10/2019
Graines en libre service : quelques mois après leur floraison, les tiges des cistes (ici Ciste cotonneux) portent des capsules, fruits secs qui s'ouvrent pour libérer de nombreuses petites graines. Dans ce cycle, les fourmis seront les transporteurs et semeuses en prenant au passage leur part de nourriture.
Photo mise en ligne le 19/10/2019
Récolte d'automne. La bruyère à fleurs nombreuses Erica multiflora est une excellente pourvoyeuse de nectar et de pollen, en témoigne les corbeilles gonflées des abeilles qui la visitent.
Photo mise en ligne le 14/10/2019
Lentilles de chêne. Accrochées par de très fins pédoncules, ces drôles de lentilles abritent les oeufs ou des larves d'une petite guêpe de la famille des Cynipidés pas plus grande qu'un moucheron. Elles tomberont avec les feuilles ou s'en détacheront avant pour rejoindre la litière. Celle-ci servira d'abri pour l'hiver en attendant que les insectes soient assez développés pour en sortir. La génération suivante pondra dans les bourgeons floraux et leurs descendants seront logés dans de fausses b
Photo mise en ligne le 22/10/2019
Vieille mante religieuse. Elle porte à l'avant de son corps les cicatrices d'un temps accéléré. Six mois de vie. À l'arrière, c'est l'avenir, un abdomen gonflé par la ponte prochaine de son oothèque, forme de résistance au froid de ses œufs.
Photo mise en ligne le 26/10/2019
Pour faire un concombre d'âne (Ecballium elaterium, ajoutez sur la même plante des fleurs mâles prêtes à délivrer leur pollen. Convoquez quelques pollinisateurs et le tour est joué !
Photo mise en ligne le 30/10/2019
Bon apparemment je me suis encore trompé de route. Jeune Petit-gris (Helix aspersa) arrivé en bout de tige d'une Asperge sauvage.
Photo mise en ligne le 3/10/2020
Après Ivette voici Prosper, classique d'octobre qui est un des exemples de plantes adaptées à la sécheresse sans faire aucun effort. Son secret ? La planque. Comme les Muscaris au printemps, elle sort ses tiges d'un bulbe, fleurit et puis sèche en ne laissant que ses fruits. Elle passe ainsi l'été sous terre. Vous ne connaissez pas Prosper ? Son nom commun est Scille d'automne (Prospero autumnale).
Photo mise en ligne le 7/10/2020
18h, le soleil rasant éclaire le champ en friche. D'étranges créatures viennent profiter des derniers rayons en restant immobiles sur une tige ou une feuille. Quand aucun accident ne leur est arrivé, leur corps ovale, en apparence sans tête ni abdomen, est monté sur huit longues échasses articulées. Un petit tour au milieu des herbes et voici un autre animal avec un corps prolongé par deux longues pointes, comme des défenses. C'est un mâle. Il faut les observer de près pour voir leurs deux yeux sur une protubérance dorsale et les nombreuses petites dents et pointes présentes sur le corps. Souvent confondus avec des araignées, les faucheux sont, comme elles, des chasseurs de petites bêtes. Espèce la plus commune, le Faucheux urnigère (Phalangium opilio) est aussi le plus simple à reconnaître. La bosse portant les yeux comporte deux lignes de petites pointes et le dos porte un motif sombre dont la partie la plus large est aiguë. Les mâles ont également la particularité de porter deux longues excroissances sur les chélicères.
Photo mise en ligne le 10/10/2020
Les as du vol stationnaire. Les syrphes sont des insectes faciles à reconnaître d'une part avec leurs couleurs imitant vaguement celles des guêpes et par leur façon d'approcher les fleurs par des séries d'approches, d'éloignements et d'immobilisations en vol. Les prendre en photo fait appel à la patience, au hasard et à la chance et quand les trois sont réunis le vol est saisi. Les deux ailes en action, bien écartées, les motifs et couleurs du corps se dévoilent. Voici le Syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus) un ancien gros mangeur de pucerons du temps où son corps d'asticot aplati l'obligeait à passer ses journées sur les tiges et feuilles des plantes.
Photo mise en ligne le 16/10/2020
La mouche qui se prenait pour une araignée. Aujourd'hui, rencontre avec un petit bijou, la Mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) posée sur une feuille d'Agave. Cinq millimètres de vie protégés par des feuilles très piquantes qui n'ont pas rendu facile le cliché. Mais, face à autant de beauté et avec une ombre aussi originale, on oublie les piquants.
Photo mise en ligne le 20/10/2020
Fin de floraison. Le Garou (Daphne gnidium) fuit les dalles calcaires et s'épanouit où les sols sont meubles, sablonneux. Sa floraison qui démarre en mars repart après l'été pour s'arrêter définitivement en novembre. C'est le moment de lui rendre visite si vous êtes dans le Sud.
Photo mise en ligne le 24/10/2020
Famille nombreuse. Il y a des forêts de chênes verts où il fait bon vivre pour les croqueurs de glands. Des arbres qui pour une raison inconnue portent une quantité incroyable de fruits. Voici un exemple de fécondité exceptionnelle.
Photo mise en ligne le 28/10/2020
Dans la famille (et plus précisément le genre) des Diplotaxes, voici la jaune. Une espèce qui côtoie la blanche (Diplotaxie erucoides) dans les friches et au bord des routes. Les feuilles sont étroites, mais la structure des fleurs reste la même avec quatre pétales libres dont la partie la plus large s'étale en croix et en angle droit à l'extérieur. Le reste est un classique familial avec 6 étamines, dont 2 plus courtes. Son nom ? : Diplotaxe à feuilles étroites (Diplotaxis tenuifolia)
Photo mise en ligne le 5/10/2021