Elles sont là, discrètes, mais présentes partout dans la nature, sans que l'on soupçonne souvent leur existence, jusqu'à ce qu'un matin la brume lève le voile. De fils passerelles à toiles géométrique, les épeires se déplacent, s'installent, tissent et chassent pour se nourrir, grandir et poursuivre leur cycle de vie.
Photo mise en ligne le 3/4/2021
Ce mois-ci les garrigues et maquis vont arborer leurs plus belles couleurs avec les floraisons des cistes, ici les fleurs roses du Ciste cotonneux qui faneront en fin d'après-midi. La famille de Cistacées regroupe des espèces aux fleurs à cinq pétales froissés, un pistil entouré de nombreuses étamines et 5 sépales plus ou moins inégaux.
Photo mise en ligne le 7/4/2021
Voici un arbuste ornemental que l'on trouve parfois dans la nature. Sa floraison est d'un rose vif et ses fleurs sont pendantes. Leurs formes rappellent celles des gesses et de l'Acacia. Autrefois placé dans la famille des Césalpiniacées en raison d'une étamine libre alors que les autres sont soudées entre-elles, il a ensuite rejoint les fabacées. L'arbre de Judée (Cercis siliquastrum) est son nom. N'hésitez pas à ouvrir une fleur pour découvrir son étamine "rebelle".
Photo mise en ligne le 12/4/2021
Composition florale sur une pelouse calcaire. Des feuilles en forme de fer de lance, des fleurs jaunes ou violettes sans tige aérienne développée comme les autres espèces, les Iris nains sont très simples à reconnaître. Leurs tiges souterraines (rhizomes) assurent en se fragmentant le succès d'une reproduction asexuée dominante.
Photo mise en ligne le 16/4/2021
Les Barlies de Robert ont terminé leur floraison ? Place aux Orchis pourpre (Orchis purpurea) ! , une autre grande orchidée commune même au bord des routes comme sa cousine plus précoce. On aura le temps d'en profiter dans les prochaines semaines.
Photo mise en ligne le 20/4/2021
On n'allait pas passer avril sans une photo du Thym en fleurs. L'arbrisseau catalogué à tort "herbe" de Provence est souvent confondu avec le Romarin bien que ce dernier soit très différent. L'astuce pour donner le bon nom à la bonne plante est de se souvenir que le plus petit nom est celui qui a les petites feuilles, le mot le plus long, "romarin" correspond au buisson aux feuilles plus allongées.
En clair :
- petite plante, petites feuilles -> petit mot = Thym
- grande plante, longues feuilles -> long mot = RO-MA-RIN
Photo mise en ligne le 24/4/2021
Vous prendrez bien un p'tit vert ! Celui-ci se baladait sur l'écorce d'un Pin, quelques millimètres de vert sur un fond marron-gris. Un Charançon vert soyeux (Polydrusus formosus) de passage qui allait plus tard s'envoler pour prendre plus loin un repas de bourgeons ou de feuilles. Un menu qui change des racines qui ont fait son régal pendant sa vie larvaire dans le sol.
Photo mise en ligne le 27/4/2021
Parmi les criquets, les œdipodes sont, sans hésitation, les rois du camouflage. Avec des teintes beiges et grises, l'Oedipode grenadine (Acrotylus insubricus) est un exemple parfait de ces espèces que l'on ne découvre qu'après un saut. Ce criquet est un des rares à être nettement poilu, ce qui en fait un des caractères facilitant sa reconnaissance en plus d'une série de taches invariables.
Photo mise en ligne le 4/4/2022
Flocons d'avril. Même si la météo nous a surpris voici quelques jours, c'est sans aucun rapport avec elle que vous remarquerez peut-être flotter des flocons blancs dans les airs. Leur origine se situe près des cours d'eau, là où poussent les peupliers. Ces petites masses cotonneuses s'échappent des anciens chatons femelles des arbres que vous retrouverez également au sol lorsque l'ensemble se détache.
Photo mise en ligne le 7/4/2022
Vous remarquerez peut-être, là où l'herbe est assez rase, des petites nappes de fils blanc au ras du sol. Parfois nombreux, ces entrelacements en apparence assez brouillons ont en fait une architecture commune et possèdent tous un tunnel débouchant par une sorte d’entonnoir. Approchez-vous d'une toile, vous verrez une jeune araignée entrer rapidement dans cette loge. Restez immobile quelques instants à proximité et l'arachnide finira par ressortir de son abri. L'espèce en question est l'Agélène à labyrinthe (Agelena labyrinthica), une chasseuse de criquets et d'autres petites bêtes de passage dont les jeunes sont en cours d'installation. D'ici l'été le nombre de toiles sera plus réduit, mais la surface de chacune aura décuplé.
Photo mise en ligne le 13/4/2022
Après les Amandiers, les Prunelliers, les autres Prunus et les Poiriers sauvages, place à la floraison de l'Aubépine monogyne (Crataegus monogyna). Ce sont surtout les feuilles, au découpage typique qui permettront de s'assurer qu'il s'agit bien de cette espèce. Les fleurs, elles, ont cinq pétales et une quinzaine d'étamines aux sacs roses entourant l'entrée de la coupe calicinale peu profonde avec en son centre le style unique (d'où monogyna). Le reste du pistil est caché, car l'ovaire est infère contrairement à celui de la fleur d'Amandiers.
Photo mise en ligne le 16/4/2022
Vous le rencontrerez, encore une fois, sur les Cistes dont elles raffolent du pollen, mais aussi sur les Aubépines et beaucoup d'autres espèces. La bonne nouvelle est qu'il s'agit du coléoptère le plus facile à reconnaitre. Un fond noir parsemé de taches blanches et les trois paires alignées situées sur le thorax qui sont les plus caractéristiques. Les Cétoines funestes (Oxythyrea funesta) sont très communes dans le midi. Elles étaient, au moment de mes études en faculté utilisées comme sujet pour des exercices de déterminations d'après des clés de déterminations d'anciennes faunes.
Photo mise en ligne le 22/4/2022
Une séance éphémère. Il y a des beautés qui s'apprécient avec une loupe à la main. Certaines ont le bon goût de se rendre à domicile et de rester, des heures durant, immobiles sur un mur. J'ai tenté pour cet éphémère (Cloeon dipterum), le déplacement vers un endroit plus approprié pour une séance photo. Il n'a finalement accepté qu'une seule prise avant de s'envoler sans que je puisse le suivre. Je vous présente son unique cliché aujourd'hui.
Photo mise en ligne le 26/4/2022
Un joli petit papillon qui aime les Mauves. Présent en ce moment dans les pelouses où plantains et mauves se côtoient, L'Hespérie de l'Alcée (Carcharodus alceae) est un papillon discret qui ne dévoile sa beauté qu'à ceux qui ont la chance de l'observer de près.
Photo mise en ligne le 4/4/2020
Auxiliaire oubliée. Elle n'a pas la côte d'une Coccinelle et pourtant elle fait aussi son festin de pucerons et autres piqueurs de plantes. La Poliste en pleine recherche méticuleuse de petites proies à manger sous une feuille d'Églantier.
Photo mise en ligne le 8/4/2020
Au printemps, les nouvelles tiges, tendres, sont un régal à percer pour y aspirer la sève abondante, la vie est belle pour les pucerons qui en profitent pour pulluler par endroits. Au printemps, les pucerons nourris en abondance à la sève sucrée sont un régal pour les coccinelles qui en profitent pour pulluler… (Photo : larve de coccinelle en plein repas de pucerons)
Photo mise en ligne le 12/4/2020
Toujours aussi visible à la mi-avril, voici le profil du Tircis (Pararge aegeria)
Photo mise en ligne le 16/4/2020
Parmi les abeilles charpentières (Xylocopa) il existe plusieurs espèces pas toujours évidentes à reconnaitre. Le Xylocope violacé mâle lui se distingue par une petite bande orange sur ses antennes. Celui-ci faisait des pauses régulières sur une tige d' Aubépine pour guetter le passage de femelles. L'accouplement chez cette espèce commence par une parade dans les airs au cours de laquelle le mâle saisit la femelle. Le couple se pose ensuite sur une tige pour l'accouplement.
Photo mise en ligne le 20/4/2020
Les Chênes verts sont en pleine floraison. Bien que leur pollinisation soit anémogame (par le vent), l'énorme quantité de pollen disponible dans les chatons mâles nourrit de nombreux insectes.
Photo mise en ligne le 24/4/2020
Orchidées : deuxième vague. Après la précoce Barlie de Robert, la deuxième orchidée star du printemps fait sa sortie : le très abondant Orchis pourpre (Orchis purpurea).
Photo mise en ligne le 28/4/2020
Les casse-têtes d'avril. Ce mois-ci est la période où les Barlies de Robert tirent leur révérence et où se remarquent les grappes de fleurs brunes des Ophrys. Ces Orchidées présentent de nombreuses variations et hybridations qui rendent leur identification complexe. À l'époque des anciennes flores, tout était beaucoup plus simple, car peu d'espèces étaient différenciées. Aujourd'hui si vous croisez ce type de fleur, au labelle ovale brun et aux sépales vert plus ou moins clair, le plus simple est encore de les appeler Ophrys de Pâques.
Photo mise en ligne le 5/4/2021
On quitte les Cistes pour les Euphorbes qui, elles aussi, sont en pleine floraison. Ces fleurs attirent fourmis, mouches et, en avril un groupe particulier d'hyménoptères sans rétrécissement entre l'abdomen et le thorax, donc sans "taille de guêpe". Ces Symphytes pondent souvent dans les végétaux où leurs larves ressemblent à des chenilles. Sur cette plante Arge cyanocrocea.
Photo mise en ligne le 9/4/2021
De toutes les abeilles sauvages ce sont les mieux équipées côté antennes du moins les mâles. Les Eucères sont de sortie. Ils appartiennent à la famille des bourdons, dont ils ont quelque peu hérité du pelage et des abeilles domestiques : les Apidés.
Photo mise en ligne le 13/4/2021
Ils se préparent à prendre le relais de leurs cousins "négligés". Après les feuilles, les Muscaris à toupet sortent leurs grappes dont certaines sont déjà épanouies localement.
Photo mise en ligne le 18/4/2021
Voici une des deux plantes que l'on croise actuellement sur sa route en bordure des chemins et dans les champs. Ses fleurs sont petites, à quatre pétales libres, très nombreuses. La Drave passerage (Lepidium draba) appartient à la famille des Brassicacées et elle est en pleine floraison. Dans le Sud c'est essentiellement en avril que ses fleurs s'épanouissent, période durant laquelle elle attire de nombreux pollinisateurs, mangeurs de feuilles ou chasseurs d'herbivores.
Photo mise en ligne le 21/4/2021
Avant d'être un joli papillon blanc, il faut se nourrir encore et encore. Mais lorsqu'on est une chenille, on est souvent très exigeante sur la nature de sa nourriture. Les Piérides ne mangent que les plantes de la famille des Brassicacées et portent souvent un nom mentionnant la nourrice : Piéride du Chou, Piéride de la Rave, etc. Les chenilles de la Piéride des biscutelles aime aussi les Pastels des teinturiers (Isatis tinctoria) dans le Midi et elles sont possiblement celles présentées ici.
Photo mise en ligne le 25/4/2021
Le Muscari à toupet (Muscari comosum), la suite et la pleine floraison. De fausses fleurs colorées sur le dessus, enseignes publicitaires pour les clients des fleurs beaucoup plus discrètes situées en dessous. Bon après, la plante a également prévu le plan B, le bulbe qui lui permet de se reproduire sans insectes au cas où la météo provoque leur confinement.
Photo mise en ligne le 29/4/2021
Après la pluie, les toiles lèvent le voile. Les nuits pluvieuses suivies de matins clairs ont l'avantage de dévoiler tout ce que les araignées mettent des heures à rendre invisible. Qu’elles soient géométriques ou, comme ici, amas de fils, des milliers de gouttelettes révèlent ces œuvres naturelles. Mais ne croyez pas que cet enchevêtrement de fils n'ait aucune utilité. Au contraire, ils sont autant d'obstacles qui rendent la chute inévitable et le retour impossible. Sous le réseau, une toile en hamac et sa propriétaire reçoivent les malheureux de passages qui finissent poignardés par deux crochets et empaquetés pour de futurs repas.
Photo mise en ligne le 1/4/2022
Vous le savez, Erodiums et Géraniums font partie des plantes dont les fleurs me semblent les plus élégantes. Si ma préférée est la Cicutaire (Erodium cicutarium), l'Erodium à feuilles de mauve (Erodium malacoides) a également du charme. Celui-ci fait dans l'originalité avec des pétales inégaux, ce qui n'est pas la norme dans la famille des Géraniacées. On retrouve par contre les classiques : 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines (+ 5 étamines stériles typique du genre) et un pistil à 5 stigmates pourpres. Cette espèce se distingue par ses feuilles ovales dentées et en cœur à la base. Au final, à part le dernier caractère, il n'a pas grand-chose qui rappelle une feuille de Mauve.
Photo mise en ligne le 5/4/2022
Lorsqu'on est une araignée avec des pattes avant disposées comme les araignées-crabes, mais avec les 4 postérieurs aussi longues, voire plus longues que les autres alors on appartient à la famille des Philodromidés. Celle-ci vous rappellera peut-être des souvenirs, nous avons rencontré ses sœurs, en plein hiver, cachées sous les écorces des platanes. Son nom est Philodrome tigré (Philodromus margaritatus), un mâle en pleine chasse sur une feuille de Ciste.
Photo mise en ligne le 9/4/2022